C’est la semaine mondiale de sensibilisation pour un usage prudent des antibiotiques en santé humaine, mais aussi en médecine vétérinaire, du 18 au 24 novembre 2020. L’occasion d’informer sur l’utilité des antibiotiques dans le monde agricole, la façon dont le secteur s’organise pour diminuer leur usage et l’importance des contrôles pour garantir la qualité des productions alimentaires.
Depuis les années 2000, l’opinion publique et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont pris conscience des risques liés à une utilisation trop fréquente et inadéquate d’antibiotiques (=AB). Chaque élément sur terre étant en relation permanente, la santé humaine, animale et environnementale ne forment qu’un : « One Health ». Une stratégie mondiale a ainsi été engagée pour lutter contre la progression de la résistance bactérienne. Le secteur de l’élevage s’inscrit lui aussi dans cette stratégie.
Un agriculteur ne pourra jamais administrer un médicament antibiotique de lui-même, ni même sans nécessité vétérinaire avérée.
En Belgique, depuis sa livraison au vétérinaire jusqu’au moment où il sera administré à l’animal, l’antibiotique est suivi à tout moment. Tout emploi d’antibiotique doit être enregistré dans une base de données centrale appelée SANITEL-MED.
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Pour éviter d’avoir des résidus d’antibiotiques dans la viande, les abats, le lait ou les œufs, on attribue un temps d’attente aux médicaments administrés aux animaux de rente. Le temps d’attente est le temps à respecter entre la dernière administration de médicaments et la collecte du lait et des œufs ou l’abattage. A l’issue de ce temps d’attente, la teneur en substances actives provenant du médicament est suffisamment basse pour être considérée comme inoffensive. Le temps d’attente est entre autres calculé en fonction de la Limite Maximale de Résidus (LMR). Cette LMR diffère, pour une même substance active, selon l’espèce animale ou le tissu concerné (viande, graisse et peau, foie, rein, lait et œufs).
Depuis 2011, on a enregistré en Belgique une réduction de l’utilisation de *:
Ces résultats sont encourageants dans l’ensemble, et conforte l’ensemble des acteurs à continuer la lutte mondiale contre le phénomène d’antibiorésistance.
*AFSCA novembre 2020: http://www.favv-afsca.fgov.be/professionnels/publications/presse/2020/2020-11-18.asp
Selon les informations sur le site de l’AFSCA, le plan Vision 2020 touche à sa fin, mais un deuxième plan a déjà été publié par AMCRA : « Vision 2024 ». Ce plan prévoit de nouveaux objectifs de réduction à réaliser d’ici fin 2024 :
Vous souhaitez en savoir plus sur l’utilisation des antibiotiques en élevage, leur utilité dans les troupeaux, l’approche de l’agriculture bio sur cette thématique… Consultez notre dossier complet sur l’élevage et la lutte contre l’antibiorésistance.