[Changement climatique]: en horticulture ornemental, remplacer la tourbe par un substrat moins émetteur de CO2 ?

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Vous avez peut-être remarqué que de plus en plus de terreaux indiquent la mention « sans tourbe ». Quelques explications !
Les tourbières, dont est extrait la tourbe, sont des milieux uniques et qui se forment dans des conditions climatiques et topographiques particulières. Elles constituent un puit de carbone et donc un bouclier contre le changement climatique. Si les tourbières sont exploitées, elles vont relâcher des gaz à effet de serre et l’échelle de renouvellement est de l’ordre de milliers d’années !

Qu’est-ce que la tourbe ?

La tourbe est issue de la décomposition lente et progressive de la matière végétale. C’est une matière végétale fossile. La tourbe est utilisée en horticulture car elle permet de maintenir un équilibre optimal entre l’air et l’eau au niveau des racines.

Diminuer l’utilisation de tourbe

Les tourbières sont des milieux uniques et qui se forment dans des conditions climatiques et topographiques particulières. Elles jouent un rôle important de stockage de carbone. C’est un puit de carbone et donc un bouclier contre
le changement climatique. La formation de tourbe au sein de la tourbière est très lente à raison de 0,2 à 1 mm par an.

Si les tourbières sont exploitées, elles vont relâcher des gaz à effet de serre et l’échelle de renouvellement est de l’ordre de milliers d’années. L’extraction de la tourbe est plus rapide que son renouvellement. Une directive européenne va donc imposer à chaque pays d’incorporer pour les professionnels un pourcentage de substitut à la tourbe. Les pourcentages sont encore à préciser mais les tendances pourraient être de minimum 30 % en 2025 et de 50% en 2027.

Alternatives à la tourbe et durabilité

Il y a la fibre de bois, un compost de qualité, de la lave et bien d’autres toujours à l’étude. Ces matières sont plus durables car leur disponibilité est plus roche. La fibre de coco est aussi employée comme substitut mais elle vient de beaucoup plus loin par bateau.

Quel impact cette réduction a-t-elle pour l’horticulteur professionnel ou amateur ?

Les caractéristiques physico-chimiques des nouveaux substrats restent identiques en ce qui concerne l’équilibre entre l’air et l’eau pour les racines mais les changements de composition du terreau auront une influence certaine sur la gestion de l’arrosage. On prévoit la même utilisation de quantité d’eau mais avec une fréquence plus régulière.

Plus informations et l’avis d’un horticulteur

Consulter l’interview p. 24 du CelagriMAG n°4 Face au changement climatique : Comment l’agriculture fait partie des solutions ?

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