Aujourd’hui, on parle de plus en plus de durabilité dans l’élevage de poissons. En effet, certains labels privés mondiaux (ASC, MSC,…) sont très visibles. Ces labels se retrouvent sur les emballages des poissons achetés en masse dans les supermarchés (saumon, crevettes, bars, dorades…). Pourtant, ces labels ne sont pas présents sur tous les poissons d’élevage, notamment dans les fermes aquacoles de Wallonie. Est-ce que cela signifie pour autant que ces poissons sont produits de façon moins durable?
Premièrement, une logique économique dominante se retrouve derrière ce type de label, dont l’existence remonte à 2010 pour ASC. Il faut donc payer pour afficher le label de durabilité, en plus bien sûr de respecter le cahier des charges.
Cependant, si la logique de création de ces labels est tout à fait honorable, il convient de ne pas perdre de vue la disparité et les inégalités en termes de législation, de traçabilité, de suivi sanitaire,… Effectivement, ceux-ci ne sont pas identiques dans tous les pays du monde. Et le marché mondial de l’aquaculture (élevage de poissons) n’échappe pas à cette situation.
Tout d’abord, en Wallonie, l’élevage de poissons se compose majoritairement par la production et l’affinage de truites. Cette activité représente +- 1 500 tonnes par an, produites par une quarantaine de pisciculteurs en activité.
Dès lors, du point de vue des producteurs, les faibles volumes ne nécessitent pas d’investissement dans ce type de labels. Par ailleurs, en Wallonie on place davantage l’accent sur l’aspect « terroir » et qualité différentiée.
De plus, une des fonctions de base de ces labels, outre la garantie de durabilité de production, est celle de la communication marketing. La durabilité est une tendance très forte et un critère devenu déterminant dans les actes d’achat des consommateurs.
Dès lors, au vu de ces spécificités du marché et des productions aquacoles belges, l’apposition de labels de durabilité n’est pas nécessaire. On insiste davantage sur l’aspect « terroir ».
Non, que du contraire.
Tout d’abord, l’aquaculture wallonne est soumise à une réglementation européenne, fédérale et wallonne très stricte. Le respect de cette législation est contrôlé par de multiples acteurs : AFSCA, DNF, vétérinaire de contrôle, …
De plus, certaines normes de base belges vont d’ailleurs bien au-delà des critères imposés par les grands labels comme MSC ou encore ASC.
5 piliers constituent le fonctionnement de ces labels de durabilité:
En conclusion, ces piliers sont également largement couverts par la législation en vigueur dans notre pays et sont donc d’application.
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